Toponymie

TOPONYMIE

TOPONYMIE

Le nom de Port Lazo vient de  Porz Lac'ho en Breton le "port de la tuerie ou du massacre"

D’après une légende, transmise oralement, les femmes de PLOUEZEC auraient brûlé les bateaux anglais sur la grève de Port Lazo et massacré les quelques gardiens qui s’y trouvaient pendant que tous les autres soldats faisaient des raids aux alentours.

La date n'est pas correctement fixée. Dans certains dans certains cas, on parle de vikings dans d’autres d'anglais. Il est vrai que durant la guerre de 100 ans de nombreux anglais ont fait des incursions en Bretagne. À la suite de cette événement, une chapelle a été érigée au lieu de la victoire sous le nom de Notre Dame du Gavel. Elle fut démolie à la fin du XVIIIe siècle. L'auteur de cette démolition, Monsieur Serel Desforges construisit une maison et un moulin avec les pierres. L'église de PLOUEZEC a reçu l'autel et les statues de cette chapelle.

Cette événement fut longtemps rejoué lors de processions où les femmes armées de fourche précédaient la statue de Notre-Dame du Gavel.

le site de Port Lazo aujourd'hui

le site de Port Lazo aujourd'hui

La zone côtière, transition entre la terre et la mer, exige une approche globale tellement les activités qui s’y développent s’imbriquent entre elles. Il s’agit de bien comprendre les transformations pour imaginer collectivement des modes de gestion durable à privilégier.

Si on se réfère aux différentes orientations concernant la mer et le littoral, tant au niveau européen (Directive-cadre stratégie et le Plan d’Action pour le milieu marin) que national (Stratégie Nationale pour la Mer et le Littoral 2017), régional (Charte des espaces côtiers bretons ou prochaine Agence Bretonne pour la Biodiversité 2019) que local (GIZC Pays Trégor Goëlo 2013/ le Schéma de Mise en Valeur de la Mer du Trégor Goëlo 2017/Natura 2000 DOCOB 2014), on retrouve toujours les mêmes orientations : développer des territoires maritimes et littoraux durables et résilients, évaluer l’état écologique, et mobiliser et mettre en synergie les acteurs en privilégiant les actions d’information, de sensibilisation et d’éducation.

C'est dans cette logique que s'inscrit le projet de la baie de Paimpol. Ce site cumule plusieurs pressions anthropiques qui justifient une attention particulière. Les fonds sont vaseux et constitués essentiellement d’herbiers de zostères et de champs de blocs. On y trouve juxtaposés des parcs à huîtres, des zones de mouillages, des secteurs reconnus de pêche à pieds, et de la pêche loisirs. Ces activités multiples cohabitent avec bien sûr parfois quelques conflits d’usage ... Il est fréquent de voir s’opposer les intérêts environnementaux aux intérêts économiques, ou les activités de loisirs aux activités professionnelles. Les usagers de l’estran se croisent mais ne se connaissent pas. Au fil du temps, la population change, les habitudes aussi ; les plus anciens ont vu se modifier les paysages de la baie.

Le choix du site : ses caractéristiques
1. Ostréiculture
Dans la baie de Paimpol, on trouve plus de 900 ha exploités par environ 220 concessionnaires. Il s’agit essentiellement d’un centre de grossissement de naissains originaires d’Arcachon, de Charente Maritime ou de Vendée. L’exploitation se fait par tracteurs, remorques et barges. En 2010 a été créé à Port Lazo un parc ostréicole pédagogique « Park an Istr » qui attire de nombreux visiteurs.

2. Ports de mouillages
Aujourd'hui ils rassemblent essentiellement des petits bateaux de plaisance. On trouve 180 mouillages à Port Lazo et 70 à Boulgueff gérés par la commune de Plouézec (chiffres Mairie de Plouézec). Sur Paimpol on comptabilise 55 mouillages à Poulafret géré par la mairie de Paimpol (chiffres "liste des mouillages - cotes-darmor.gouv.fr). Les mouillages autorisés gérés par la commune de Ploubazlanec sont au nombre de 208 pour l'anse de Launay (chiffres Mairie de Ploubazlanec) et de 101 pour Pors Even/Toull Broc'h (qui eux sont gérés par la DDTM- chiffres DDTM). Il y a également un nombre conséquent de mouillages non autorisés : environ 25% pour le seul secteur de Pors Even en 2018.
Seuls 3 mouillages professionnels sont déclarés sur le secteur. Tous trois à Pors Even.
Le port départemental de Paimpol peut quant à lui accueillir 330 navires dans ses bassins à flot.

3. Pêche de loisirs
Cette pêche s’effectue près de la côte intégrant les plateaux rocheux. En saison, les casiers à homards ou araignées sont très nombreux dans la zone.

4. Pêche à pieds
Aux grandes marées, cette zone découvre et attire de nombreux pêcheurs à pieds. Malgré les campagnes de sensibilisation et de contrôle, force est de constater que les règles de pêche ne sont pas toujours bien respectées.

Une surveillance existe notamment pour l’activité ostréicole, le respect des règles de pêche à pieds, ou le trait de côte. Il existe également sur le site une structure associative Istr.Com qui participe à la promotion et à l’animation autour de l’huître de la Baie de Paimpol. Son conseil d’administration intègre des professionnels de l’ostréiculture locale. Contrairement à d’autres secteurs, on ne trouve pas sur le site l‘intervention d’observatoires déjà actifs. En fait, on ne possède qu’une connaissance très limitée de la biodiversité, notamment des communautés de poissons et céphalopodes de ces milieux ultra côtiers. Les conséquences de l’évolution des pressions humaines sur la qualité, l’abondance des ressources et le fonctionnement de cet écosystème côtier sont encore mal connus.

Port Lazo : description du site

Port Lazo : description du site

article issu de

patrimoine.bzh/

dossier/port-lazo-plouezec/

dans l'unventaire général du patrimoine culturel travail initié par le Conseil départemental des côtes d'armor 

Entre géographie et aménagement

Entre géographie et aménagement : L'anse de Port Lazo est située entre la pointe de Kerarzic et la pointe de Plouézec. Elle offre seulement un abri pour les vents de sud-ouest, mais reste ouverte aux vents du large du secteur nord-ouest et nord. C'est pour cette raison que les projets d'aménagement d'une digue abri ou d'un quai n'ont pas été retenus au 19e siècle, malgré la fréquentation importante de ce port, au profit de l'anse de Bréhec. Le port est aménagé avec les éléments suivants : une digue, faisant office de quai, avec une ligne d´enrochements à l'ouest du quai et à sa base, trois petites cales pour les annexes et un terre-plein en bas de la falaise, jouxtant le quai. Les galets de la plage ont servi à remblayer le terre-plein ou perré. La route du Cap-Horn, qui descend au port et à la grève, se termine par un quai, maçonné avec des moellons de grès. Elle est seulement accessible à pleine mer, par des grands coefficients. Ce quai mesure environ 70 m de long, avec une hauteur variant de 2 à 8 mètres. Une retenue d'eau de mer, construite en granite, située à l'est de l'anse de Port Lazo, accessible à mi-marée, sert de piscine publique. La partie Est de Port Lazo est appelée "le petit Port Lazo", sous les falaises qui "tombent" et s'affaissent. Selon la tradition orale, un ancien quai s'appuyant sur les roches, sous la falaise aurait pu abriter quelques bateaux (hypothèse à vérifier). La côte de Port Lazo à Boulgueff est constituée de falaises abritées, d'intérêt géologique et paysager (falaises de sédiments quaternaires en recul sensible). Les landes côtières sont nombreuses. L'urbanisation est diffuse et l'agriculture résiduelle. L'intérêt géologique des falaises limoneuses et friables contribue à l'unité paysagère de la Baie de Paimpol. Cependant, la falaise de Port Lazo, elle aussi litée, nettement plus élevée, que celle de Boulgueff, au moins sur une partie de sa longueur, est déjà largement bâtie, et le replat est lourdement chargé par des installations ostréicoles. Il s'est déjà produit nombre de glissements de terrain, qui ont conduit à mettre en place des enrochements de protection (figure). La plupart de ces enrochements n'ont pas d'utilité réelle, dans la mesure où la côte n'est pas très battue : le recul est lié essentiellement aux problèmes d'eau du sol, comme le montre le fait que les principaux cônes de fluage soient en face des vallons vers lesquels convergent les eaux du replat. Le problème est que Port Lazo est le meilleur endroit pour atteindre rapidement les parcs à huîtres, ce qui incite à y développer les installations de traitement ostréicole, et elles ne peuvent l'être que sur le haut de la falaise ou sur le haut de l'estran. Il existe des restes d'installation sur l'estran, amis la tendance actuelle semble être de les placer à terre. Il y a là un risque sérieux, des bassins implantés en altitude risquant de trop peser sur un sous-sol fragile, et les risques de fuite d'eau, donc de saturation en eau du loess, puis de fluage en masse, ne sont pas nuls. Il serait moins dangereux de développer éventuellement le traitement des huîtres sur le haut de l'estran, au prix d'un aménagement collectif et concerté (Pinot Jean-Pierre, Rapport sur les risques liés à l'évolution du littoral entre Penvénan et Plouha, Schéma de Mise en Valeur de la Mer Trégor-Goélo, mai 1997). Un parking situé au-dessus du port, en retrait sert actuellement de remise pour les chalands amphibies et les tracteurs des ostréiculteurs.